jeudi, mars 23, 2006

Jours 359 à 366- Anniversaire

Nous sommes le 23 mars 2005. Il y a un ans jour pour jour, j'écrivais pour la première fois ici, question de tuer le temps. Par la suite, j'en suis venu à la conclusion que non seulement je pouvais passer le temps, mais aussi y inscrire mes pensées, mes impressions, mes péripéties...me plaindre aussi, sorte de cure par l'écriture que je m'imposais à moi-même. Ça fait bizarre quand même quand j'y pense...Un an déjà, et pourtant j'ai l'impression que le monde entier à changer. En fait, je crois que c'est surtout du fait qu'en passant un peu de temps à écrire ici jour après jour, j'ai peut-être été un peu plus ouvert aux changements qui m'entouraient ou du moins plus conscient de ce qui se passait devant mes yeux. Ai-je grandi? Probablement que le ruban à mesurer dirait que non, mais au fond de moi j'ai l'impression d'avoir fait un pas de géant. Passer d'où j'étais à où j'en suis, finalement, ce n'était pas quelque chose que à laquelle je m'attendais particulièrement. Un avancée, oui, je m'y attendais, mais d'une telle envergure, jamais!Je suis de A sans trop savoir où je m'en allais. Chose certaine, je ne suis pas rendu à Z et ce n'est pas demain la veille que j'y arriverai, mais dans les faits je me suis tout de même rapproché du but. Enfin, phrase plutôt mal formulée car je ne sais même pas si il y avait un but à toute l'aventure que j'ai vécu au cours de la dernière année. Mais dans les faits, il y a tant de choses qui sont arrivées que du coup, je n'arrive pas à m'en souvenir. Mon blog reste à titre de témoin de tout ce qui a bien pu m'arriver, mes hauts comme mes bas....

Dans tous les cas, le fait est que j'ai bien aimé l'aventure qui vient de se passer. Je ne pensais sincèrement pas en arriver là, je ne pensais pas être capable de durer tout ce temps avec un projet aussi...non pas ridicule mais bien hors de tout ce que j'avais fait auparavant. J'ai l'impression que pour la première fois je me suis enfin compris. En fait, je considère que j'avais besoin d'apprendre à me connaître, prendre le temps de me demander exactement ce que je voulais, ce que j'étais, ce qui m'inspirait. Mettre le doigt sur mes forces, mes faiblesses, mes craintes, mes désirs...sans rie oublier. Je ne dis pas que je suis quelqu'un de meilleur maintenant, mais seulement que je me sens peut-être plus prêt à dire que je sais qui je suis. Je suis un être complexe, une totalité difficile à cerner, surtout du fait que je ne connais pas toutes les constituantes, mais j'en sais déjà plus, c'est un bon point! Disons que j'ai trouvé une façon nouvelle de m'exprimer, une nouvelle stratégie pour faire le point quand les choses ne tournaient pas comme je le voulais, être en mesure de faire passer mes idées ou simplement faire remarquer quelque chose de banal mais qui m'a surpris. C'est peut-être ça la vie au fond, faire avec ce qu'on a et se dire que demain sera peut-être mieux ou peut-être pire, mais que dans un cas comme dans l'autre, tout ce qui compte c'est d'être là et simplement d'être en mesure d'apprécier ce qui passe, pour le meilleur et pour le pire, sans tirer de conclusions hatives.

Parfois, j'ai l'impression que les gens ne me comprennent pas alors que dans les fait, tout est si simple. Ce qui me manque bien souvent, c'est ce petit sentiment d'être quelqu'un, quelque chose...d'exister tout simlement. Je crois que mon problème n'est peut-être pas autant au niveau de mes relations mais au niveau de l'importance que je leur accorde. J'ai tendance à m'effacer, à m'oublier, à me camoufler...comment exister? C'est surement une question à laquelle je ne trouverai jamais de réponse et pour laquelle ce blog ne pourra m'aider en effet. De toute façon, sitôt écrit, sitôt oublié. Enfin, fini les romans, fini les plaintes, fini les obligations. Je me libère. Je voulais faire quelque chose et je l'ai fait. c'est tout ce qu'il y avait à savoir. Je me dis que maintenant que j'ai passé à travers une année à penser, je peux continuer à vivre en pensant, mais disons que la motivation pour tout écrire est peut-être moins grande qu'au début. Peut-être justement parce que je suis plus occupé, peut-être est-ce parce que j'ai enfin trouvé un rythme de vie qui me convient ou plutôt que j'ai réussi à chasser un peu l'ennui de ma vie. Je sais que tout cela n'est qu'hypothétique, mais en même temps, ça me rassure de savoir que c'est peut-être pour cela justement que les choses semblent mieux aller. Je ne sais pas trop, en fait j'essaye de ne pas trop me poser de question. Moi qui avait peur de ne pas penser assez et de me tracasser la tête à trop penser...la secret réside peut-être dans la modération. Je me trouve simlement ridicule d'avoir mis tout ce temps pour le comprendre, mais du coup je me dis ''vaut mieux tars que jamais''.

Les prochains messages se feront plus rares. Non pas que j'en ai moins à dire, non pas que je ne m'intéresse plus au blog, mais tout simplement parce que je crois que j'ai besoin d'une mise au point. Je me demande dans quelle mesure me relire pourrait m'aider à progresser encore plus. Ce blog, c'est l'histoire de ma vie, version concentrée à dilluer un peu dans l'eau. J'ai l'imrpession que ma vie m'a un peu trop souvent glissée entre les mains et pour que cela ne se reproduise plus, je dois savoir prévenir plutôt que guérir. Je crois que ce blog a seulement été une sorte de façon pour moi de m'aider quand j'en ai eu besoin, sorte de bouée de sauvetage virtuelle. Mais maintenant, non pas que je n'en ai plus besoin, mais je crois que j'ai appris à nager de mes propres nageoires au cours de la dernière année. Enfin, ce n'est pas parce que le bateau flotte qu'il faut juter les gilets de sauvetage pour autant...on n'est jamais trop prudent ( et j'suis bien placé pour le savoir). Qui sait ce que demain me donnera...en fait j'essaye de ne pas trop y penser. La vie comporte son lot de hasard. Mais comme dans une partie de dé, le hasard ne se fait que si on brasse les choses....

mercredi, mars 15, 2006

Jours 352 à 358- Récapitulation

Encore une fois, je suis en retard. Je m'en excuse. Je dois dire que ces derniers jours je n'avais pas trop à tête à écrire. En fait, je me demande même à quoi j'avais la tête, mais chose certaine, ce n'était pas ici que c'était le plus important à mes yeux, loin de là! Enfin, on s'en foue un peu, le fait est que je n'avais jamais réalisé combien de choses pouvaient se passer en 6 jours. En fait, dans la Bible, le monde fut créé en 6 jours, considérant que le barbu s'est reposé rendu au 7e. Dans les faits, on pourrait ainsi facilement dire que 6 jours, c'est assez pour changer la face du monde. Six jours, c'est assez pour que la température passe au-dessus du point de congélation, chose plutôt rare à cette période de l'année. Six jours, c'est assez pour rencontrer quelqu'un avec qui on s'entend bien. Six jours, c'est assez pour se prendre la tête et en avoir marre d'un projet. Si jours c'est aussi assez de temps pour regagner le sourir, avoir des idées et se les changer, découvrir tout un monde, vieillir, trouver le temps long mais la nuit beaucoup trop courte, s'ennuyer d'une amie, rire aux éclats, parler jusqu'à pas d'heure pour ne rien dire, se poser des questions, trouver des réponses, sacrer après mon ordinateur,s'enrager devant la bêtise humaine, découvrir un bon petit resto, choisir pour son avenir...finalement, la vie c'est une montagne de petits événements qui sont reliés entre eux par des liens trop présents pour qu'on en ai réellement conscience. C'est un peu quelque chose que je déplore, trop pressé à vivre pour pouvoir voir la vie qui se presse. Le problème avec les suicidaires,c'est qu'ils ne prennent pas le temps de vivre...Enfin, tout cela pour dire qu'au cours des derniers jours, il s'en est passé des choses, à ne pas croire que mon silence veut nécessairement dire qu'il ne se passe rien, au contraire. Voilà donc une légère récapitulation de la semaine qui vient de s'écouler depuis ma dernière présence ici.

Samedi 11 mars:
C'est l'anniversaire de ma cousine ( bonne fête encore Steph! ). Enfin, rien de spécial en cette journée, sinon le fait que je me fais chier cordiallement à faire une recherhce d'histoire de l'art avant de réaliser que ce projet est à remettre uniquement dans 3 semaines...le stress a tendance à tomber assez rapidement dans de pareilles situations. Malheureusement, la motivation tombe encore plus rapidement ce qui fait que je n'ai pas fait grand chose de cette fantastique journée. Néanmoins, la soirée fut des plus agréables, après un bon souper dans un petit restaurant qu'on m'avais fortement suggéré, je suis allé avec des amis passer un peu de temps dans un ''café'' où, selon mes observations, personne ne boit de café. Disons simplement qu'un samedi soir, l'alcool semble plus au goût du jour. De nature sage, je me suis surpris lorsque j'ai pris la décision de quitter cet endroit dans un état qui n'était pas le même que celui dans lequel j'étais entré. Première brosse officielle, saoul comme jamais je ne l'avais été...disons que je risque de m'en souvenir. En fait, je n'ai jamais vraiment compris les personnes qui boivent. Personnellement, je n'aime pas trop les boissons alcoolisées du simple fait que le goût me procure instantanément un haut le coeur. Faut croire que la technologie fait des miracles puisque j'ai passé la soirée a boire une boisson que j'aurais facilement pu passer à mon cousin âgé de 4 ans sans qu'il ne s'aperçoive que ce n'était pas du jus. Enfin, tout cela pour dire que j'ai bu légèrement trop, bien plus que ce que j'aurais bu si j'aurais eu tout simplement soif. C'est un peu ça qui m'a énervé dans toute cette histoire, ça et le putain de prix exhorbitant de ces foutu boissons alcoolisées qu'on évacue presque aussi vite que l'on avale. Disons que l'expérience fut quelque peu concluante, dans le fait que je peux maintenant me référer à une expérience vécue afin d'expliquer la si célèbre expression ''être ben pacté!''. Je me suis surpris à être moins mal en point que je ne le croyais, visiblement j'avais beaucoup de préjugés ou de craintes par rapport à tout cela, ce qui explique fort probablement pourquoi j'étais resté sage jusqu'ici. Il y a un début à tout! L'ennui, c'est que quand je bois, je parle sans arrêt, sans raisons mais surtout sans censure. Ai-je trop parlé? Sur le moment, c'est bien la dernière chose à laquelle je voulais penser. J'étais en bonne compagnie, l'alcool coulait bien et je n'étais pas encore en train de ramper, que demander de mieux? Je dirais qu'à ce moment présent, la seule chose que je pensais était la suivante: me rendre aux toilettes en tombant le moins souvent possible. Une fois réussi, le reste se faisait tout seul. Il faut dire qu'un bar est quelque chose d'excessivement bien aménagé. On s'efforce de finir sont verre avant d'aller l'évacuer et, comme par miracle, le bar se trouve directement à côté des toilettes, prêt à servir un nouveau verre. C'est soit brillant, ou ça insite tout simplement à la surconsommation... Soirée terminée dans la buandrie de l'immeuble à manger du gâteau après avoir réveiller un ancien coloc en visite qui dormait sur le divan du salon....Fort agréable, comme soirée. Je me souviens avoir eu du plaisir, l'ennui c'est que maintenant je doute que j'avais raison de trouver tout cela drôle.

Lundi 13 mars:
Le téléphone sonne alors que je suis encore en train de somnoler. En levant la tête je réalise qu'il est 6h27 du matin...la frustration monte rapidement. En fait, je ne croyais jamais perdre patience quelqu'un qui appelle en avance...En répondant, j'ai eu droit à un orchestre mettant en vedette mes parents qui interprétaient le populaire et non moins émouvant ''Bonne fête''. L'inévitable question s'est pointée encore plus vite que je ne l'aurais souhaité ''Comment on se sent à 20 ans?''. Ça, c'est la question qui tue, la question qu'on ne voudrait pas entendre, la question qui n'a pas raison d'être. À peine 24h plus âgé que la veille à pareille date, je ne peux pas dire que ma vie a eu le temps de changer pendant que j'étais confortablement allité à dormir avant de me faire réveiller en sursaut pas un foutu téléphone qui sonne trop tôt! Enfin, le fait est que j'ai une nouvelle raison de me faire écoeurer: je suis officiellement vieux. Bien évidemment, c'est une autre de ces situations où on peut toujours dire ''plus qu'hier et moins que demain'', mais dans les faits, ce n'est pas quelque chose de très réaliste. On n'en fait pas un plat à chaque jours, mais pourtant....J'ai l'impression que grandit beaucoup d'une journée à l'autre. Si je devais attendre à chaque année pour grandir un peu, je n'en aurais jamais fini et j'aurais à peu pres le quotient intellectuel d'un hamster sur le ritalin. C'est un peu le même problème que l'ont vit en éducation. Dans les faits, on ne constate pas assez souvent tout le cheminement qui s'opère chez un enfant entre un examen et un autre, comme si la seule chose qui comptait réellement c'est ce qui passait en un point précis et non toute l'évolution qui s'est produite entre un point A et un point B. Mais bon, la soirée s'est bien déroulée, un peu comme si j'étais le roi de la soirée: celui pour qui tout le monde se déplace mais de qui tout le monde se foue. Enfin, je sais me faire discret. Le simple fait de voir mes amis auprès de moi m'a largement suffit pour me sentir bien. Trop insécure, c'est un peu en quoi consiste mon problème. Mais ce soir là, le fait de voir qu'il y avait des gens pour moi, ça m'a fait un bien énorme, plus que je ne l'aurais imaginé. Enfin, disons que les sorties d'argent sont plus importantes que les entrées ces temps-ci. Moralité: économise!

Voilà, c'est pas mal les faits marquants de ma vie, faits dont j'aurais aimé laissé une trace plus directe en inscrivant vraiment mes pensées du moment. Mais dans les faits, je me dis que de prendre un peu de recul m'aide peut-être à être quelque peu plus lucide par rapport à ce qui m'arrive, le voir de façon plus détachée et aussi d'en rire, question de dédramatiser la situation. Brève récaputilation du passé...enfin, je retourne à mon présent en attendant mon futur.

mercredi, mars 08, 2006

Jours 350 et 351- Responsabilié et mémoire

Double titre doublement utilisé, ou du moins de façon individuelle,ma mémoire semble me souvenir que j'ai déjà utilisé ces deux termes dans les titres de messages que j'ai écrir ici un peu plus tôt au cours de l'année qui vient de s'écouler. Le temps passe vite, c'est atroce! Des fois je me demande si c'est moi qui est trop lent ou si c'est le temps qui est trop rapide, dans un cas comme dans l'autre je ne suis pas avancé et il y a un manque quelque part. Disons que la gestion de temps se fait de plus en plus nécessaire afin de bien garder la situation en main, ou du moins perdre le contrôle le moins possible. Enfin, tout cela pour en venir au fait qu'hier j'ai eu une sorte de révélation, ou du moins une certaine crainte qui s'est installée en moi. Je sais, il n'y a aucun lien entre cette phrase et tout ce que j'ai écrit avant, mais peu importe. Le fait est que mon fond insécure bien implanté m'a fait douter à un point immence hier, de sorte que j'ai eu une remise en question de quelques secondes dans ma tête avant de me resaisir. En fait, le tout s'est opéré dans un cours passablement intéressant sans toutefois être des plus passionnant. En tout cas, le professeur parlait donc du FA-BU-LEUX système d'éducation québécoise et en faisait la comparaison avec une chaîne de montage automobile. Assez curieux comme comparaison, mais dans un sens, c'est tout à fait logique! Quand on y pense, il y a un certain non sens dans tout cela. Dans une chaîne de montage, on fabrique des voitures (produit) afin de les rendres serviables, performantes et utiles, bref fonctionnelles. Le but du système de l'éducation est le même, les objectifs poursuivits sont les mêmes, mais avec des étudiants comme produit. Cependant, lorsque quelque chose est défectueux au niveau de la voiture, elle est automatiquement retirée plutôt que mise en circulation car elle ne serait pas en mesure d'accomplir ce que l'on attent d'elle. Pourtant, ce n'est pas quelque chose que l'on fait avec les élèves, nos élèves, nos enfants, notre avenir? Comment se fait-il qu'on laisse des enfants entrer dans un système si ils ne sont pas capable de fonctionner, de se servir de ce qu'on leur montre...s'ils ne sont pas capable de vivre? Enfin, la grande abération du monde mordene, du moins au Québec! On tente de limiter les dégats, bien entendu, mais le fait est qu'un accident peut facilement arriver et le contrôle nous échapper sans qu'on ne le veuille. L'ennui, c'est qu'en faisant cette comparaison, le professeur m'a fait prendre conscience de l'énorme responsabilité que j'ai en tant que futur enseignant. Il ya vraiment de quoi avoir peur, considérant que l'avenir d'une personne réside entre nos mains. Lorsqu'il y a eu le carambolage il y a quelques semaines, j'ai eu peur et je me suis mis dans la peur de la conductrice de l'autobus, me demandant si je serais prêt à prendre sa place et avoir la responsabilité de tous les passages. En conclusion, je me suis dit que non, mais pourtant, dans le cas présent, c'est encore le même problème qui se pose, et pourtant... Dans la vie, il semblerait qu'il faut savoir prendre des risques alors pourquoi ne pas en prendre. Je ne suis pas 100% sécure, mais si je peux apporter quelque chose à ces jeunes, je me dis que ce sera au moins ça de gagné. Les imprégner d'un peu de mon jus de cerveau (ne pas prendre au sens figuré) influencera peut-être leur vie, qui sait...Je n'ai pas la vonlonté de faire des clones de moi, mais j'ai parfois l'impression que mes pensées peuvent peut-être éclairer certaines personnes, ou du moins faire prendre conscience des certaines choses à quelques-unes des personnes que je côtoie.

La mémoire est une faculté qui oublie, c'est une phrase que j'ai trop souvent entendu et que je peux malheureusement trop bien mettre en application. En fait, on a beau en dire ce qu'on voudra, notre mémoire est en mode ''auto-destruction''. J'ai terminé un projet réalisé sur photoshop aujourd'hui à ce sujet. Ce que j'aime quand je fait un travail comme celui-là, c'est le côté ''je me pose des questions'', enfin, la réflexion que j'ai avant de le concevoir, de le réaliser. Nouvelle passion cependant, l'insertion de texte à l'intérieur de mes réalisations, souci de clarté peut-être ou simplement mixage des médiums, en fait je crois surtout que c'est parce que j'aime écrire et que cela me permet de m'exprimer plus librement que si ce n'était que de façon visuelle. Le plus merveilleux dans tout cela, c'est que j'ai à la fois l'occasion de réaliser une oeuvre qui a du sens, mais en même temps d'écrire quelque chose que je peux retranscrire ici. C'est le meilleur des deux mondes. Enfin, j'en ai un peu marre d'écrire pour ce soir alors je vais terminer ce message en laissant une partie de l'oeuvre, ou du moins le texte qui la compose.

La mémoire est une faculté qui oublie. Chaque jour il nous arrive des aventures, des événements surgissent dans notre vie sans qu'on puisse réallement les contrôler. Bien sûr il existe une certainte part de contrôle car, bien évidemment, rien n'arrive pour rien. Mais du coup, tout ce qui s'insère à l'intérieur même de nos existences est sujet à changement. Ce qui est aujourd'hui ne sera peut-être plus demain, ou du moins, fort probablement pas dans sa forme actuelle. Bien que très bien développé, le cerveau humain à cette fâcheuse tendance à oublier ce qui vient d'arriver, ou du moins dans son intégralité. Bien entendu, cetrtains éléments du contenu peuvent rester en mémoire, mais dans les faits, le cerveau apporte toujours une certaine forme d'interprétation qui ne fait que modifier la réalité selon les règles d'une perception qui lui est propre. Et encore là, le cerveau n'est rien sans les sens qui lui transpettent toutes les informations qu'il doit saoivr, sorte d'interdépendance sans laquelle il serait complètement mis à l'écart de tout, perdu au fin fond de sa boîte cranienne. Les souvenirs ne sont en fait que les traces de ce qui fut, les traces altérés d'une réalité qui s'efface d'elle-même, qui n'est plus intègre comme elle le fut auparavant. La mémoire oublie

lundi, mars 06, 2006

Jours X à 349- Trompé

Visiblement, je me suis trompé quelque part dans mes chiffres, faut croire que l'erreur est humaine mais dans les faits, ce n'est pas comme si ça changeait grand chose. De toute façon, le tout est présenté en ordre chronologique, c'est tout ce qui compte après tout. Enfin, au point où on en est, ce n'est pas un petit détail comme celui-là qui peut changer grand chose. En fait, quand j'ai commencé à écrire j'ai hésité un peu à savoir si je devais écrire les jours, question de donner l'effet d'un carnet de bord. Le dilemme résidant entre la date ou le numéro du jour, je ne me suis pas trop posé la question (chose assez surprenante) mais en bout de ligne j'aurais pu facilement laisser tomber cette idée. Dans les faits, je pourrais presque dire que le fait de savoir ce qui se passe jour après jour me rassure d'une certaine façon. Je connais les moments forts de ma vie au cours de l'année qui vient de passer, je sais quels ont été les point tournants, bref j'ai des reprères, je me souviens, je ne peux oublier car j'ai tout à portée de la main, ou du moins jusqu'à ce que le serveur décide de tout foutre en l'air parce qu'une fois de plus je ne sais pas tenir ma langue et que j'en dis trop.

Pas de grande révélation une fois de plus aujourd'hui, rien d'extraordinaire. En fait, je prend de plus en plus conscience que ma vie peut sembler particulièrement emmerdante. Enfin, c'est plus un fait qu'une impression, car je sais que ma vie est tout simplement ce qu'elle est: le potentiel de risque y est bas, les questions abondent, les réponses se font rares, mais pourtant... On dirait que je prend de plus en plus de plaisir à ce ''pas grand chose'' qui constitue mon existence. Aux yeux de tous je mène une vie assez ordinaire, paisible, tranquille, je suis l'enfant sage. Dans les faits pourtant, j'y prend un malin plaisir. Je sais que j'risque de me répéter, mais c'est une révélation que j'ai eu pendant la relâche, je sais maintenant que mon existence de A à Z prend tout son sens dans ces petites actions insignigiantes à première vue mais qui, en bout de ligne, donne un certain sens, fond que ma vie est moins emmerdant. Peut-être est-ce que j'ai tout simplement appris quelque chose: le sentier n'est peut-être pas toujours la voie la plus facile à emprunter ou du moins, pas forcement celle qui me mènera réellement où je désire me rendre. En fait, plus les questions arrivent, et moins j'ai l'impression que je suis préparé, un peu comme si tout ce que je savais ne suffisait pas, léger sentiment d'incompétence par instant mais ne pas perdre espoir. Je ne sais pas exactement quand j'arriverai à trouver la réponse à mes questions, je ne sais pas où je trouverai les réponses non plus, mais ce qu'il y a de certain, c'est que comme le générique de la série ''Aux frontières du réel'' le disait si bien: la vérité est ailleur. Enfin, dans la mesure où une certaine forme de vérité existe car sinon on n'est pas sorti de l'Église avant la semaine des 4 jeudis.

vendredi, mars 03, 2006

Jours 339 à 341- Relâche

Il y a des semaines comme celles-ci qui devraient se répéter plus souvent, mais bon, la vie est structurée différemment et le stress n'a pas l'occasion de tomber très fréquemment, malheureusement. En fait, c'est dommage qu'il en soit ainsi, je réalise que les temps libres sont tellement rares dans ma vie que je dois les organiser avec un souci énorme, de sorte que ces rares moments de libération deviennent une source de stress incroyable que je contrôle particulièrement mal. Disons que côté gestion du stress, j'ai du progrès à faire...comme dans tout en fait, on n'est pas parfait quoi!

La semaine de relâche tire à sa fin déja. Le temps a été bien rempli, j'ai réalisé pas mal tout ce que je voulais faire, excepté peut-être en ce qui concerne mes devoirs mais bon, j'avais mis la barre assez haute, considérant que j'avais la chance de m'avancer. Je ne suis pas en retard, mais je ne suis pas en avance, c'est déjà ça de gagné! Je prend du temps pour moi, voilà tout. En fait, j'ai réalisé ces temps-ci que les choses vont bien de mon côté, pas exactement comme je le voudrais, certaines situations échappent à mon contrôle et le temps me manque, mais en même temps, c'est comme si j'avais passé à un stade supérieur dans ma vie, un peu comme si tout le travail que j'avais pu faire jusqu'à maintenant commençait enfin à me rapporter des bénéfices quelque peu plus visibles. Je sais que ma vie n'est pas parfait, j'ai depuis longtemps compris que ma vie ne serait jamais rose ( et fort heureusement, je déteste cette couleur ), mais en même temps c'est comme si je me relevais en quelque sorte d'un deuil. J'ai passé par l'étape du déni, de l'évidence...le deuil en tant que tel. Me voici donc maintenant rendu à l'étape la moins critique mais qui comporte tout de même son lot de difficulté: l'acceptation. J'accepte ce qu'il m'arrive tout simplement, je prends les choses comme elles passent et je me dis que ce que je n'ai pas aujourd'hui je l'aurai peut-être demain. Garder espoir? Qui sait? Peut-être est-ce que celà me rapportera demain. J'en ai simplement marre de me faire des espoirs, des attentes à propos de choses qui sont hors de mon contrôle. Ce que je peux changer, ce sont mes buts, mes objectifs, voilà sur quoi je me concentre. Les idées que j'ai en tête sont tout ce qui compte pour moi, mes ambitions, rien de plus. À quoi bon se battre si c'est pour perdre ou faire des perdants?

Enfin, le fait est que j'ai l'impression que je suis moins présent, peut-être moins conscient. Pourtant, les constatations se font d'elles-même. À quoi bon forcer les idées quand elles savent venir d'elles-mêmes. Tout peut être si clair quand on ne cherche pas de midi à quatorze heure! J'écris moins, c'est vrai. C'est à croire que ma vie n'a d'intérêt qu'une journée sur deux, l'autre journée étant utilisée pour je ne sais quelle raison. Mais est-ce que cela signifie que je pense moin? Non, en fait je crois que c'est plutôt le contraire, je pense plus mais surtout je comprends plus. C'est en quelque sorte comme si tout ce que j'écrivais était en fait le fruit d'une pure incompréhension de ma part par rapport à ma personne, à ce que je suis, à ce que je peux penser, à ce que je rescent. Do I know me? C'est une question que je me suis souvent posée et qui, même après tout ce temps, ne tiens toujours pas de réponse, laisse place à la spéculation. Enfin, question ouverte à laquelle je ne peux que répondre en disant ''je me connais mieux''. Il y a une amélioration, un progrès. Je ne régresse pas, c'est ça la bonne nouvelle. L'autre bonne nouvelles, c'est surtout que je me rend compte de ce progrès, que je l'accepte et que je le vis mieux. Le changement est quelque chose qui dérange, quelque chose qui fait peur, c'est foncer directement dans l'inconnu, c'est quelque chose que j'accepte mal... Le progrès est quelque chose que je veux atteindre mais qui me terrorise. Est-ce ce semblant d'adrénaline qui me procure cet intérêt, cet envie? Qui sait? De toute façon, ces questions sont inutiles, les choses vont bien, préparer demain consiste à s'imaginer toutes les possibilités avec ce que l'on a, pas ce que l'on pourrait avoir....

mardi, février 28, 2006

Jours 337 et 338-Attachement

Je sais que ce n'est pas la première fois que j'en parle, mais une fois de plus j'ai eu l'occasion de constater à quel point je tiens à mes vieilles affaires. Enfin, ce n'est pas dans un sens péjoratif que je le dis, mais disons que les liens affectifs que je crée avec certains objets, certains souvenirs que j'apprécie particulièrement et même certaines personnes font que ma vie, quoi que j'en pense et peu importe ce que je fais, fini toujours par se retrouver les deux pieds...dans le passé. Pas moyen de faire autrement, c'est plus fort que moi. Fort probablement que cela me procure une certaine sécurité, une stabilité et, en bout de ligne, un réconfort....faut tout de même voir le bon côté de la chose! Enfin, je ne nie pas tout cela, mais dans les faits, je dois dire que ce qui faisais parti de mon entourrage en faisait justement parti parce que, de plein gré, j'avais voulu que cela en fasse parti. C'est donc bien plus par choix, par goûts et par intérêts que tout cela fait parti de ma vie.

Je sais que je suis souvent là à me plaindre à quel point ma vie est chiante, que je voudrais la voir changer, que j'aimerais qu'elle soit comme-ci ou comme-ça...J'ai pourtant réalisé que dans toute la malchance du monde qui pèse sur moi, j'ai tout de même la chance de savoir ce que j'aime, d'avoir des rêves à entretenir simplement parce que justement, j'aime rêver. Même si j'en souffre, j'ai besoin de rêver, j'ai besoin de penser, de réfléchir, d'imaginer, de créer, de construire, peu importe l'ordre dans laquelle je place ces actions, peu importe le stade où chacune de mes réalisations est bloquées, je m'estime chanceux d'avoir quelque chose dans ma vie à quoi m'accrocher. Même si je n'en parle pas souvent, il m'arrive de plus en plus souvent de constater qu'il y a une multitude de petites choses toutes simples qui font que ma vie est plus agréables, qui font que je me lève heureux, que je souris ou tout simplement que je pense un peu moins à toutes ces conneries et autres trucs moches qui polluent mon humeur.
  • Faire des bulles
  • Regarder les étoiles
  • Me mettre la tête sous l'eau et ouvrir mes yeux
  • Sentir l'odeur du café
  • Manger du riz cru
  • Passer du temps avec mes amis et discuter
  • Peindre
  • Jouer de la musique
  • Écouter de la musique
  • Le coeur à ses raisons ou tout autre film et/ou série que j'aime
  • Manger de la crème glacée en position foetale
  • Faire un ange dans la neige
  • Écrire
  • Dire des conneries avec des personnes qui disent également des conneries à propos des conneries que peuvent dire des gens cons.

Enfin, rien qui ne puisse me donner des airs matures, rien d'extraordinaires mais pourtant, de petits gestes qui font toute la différence, des cadeaux que je peux m'offrir à moi-même, des choses que je choisis de faire pour la simple et unique raison que je veux les faires et qui, en bout de ligne, ne font que mettre un rayon de Soleil de plus dans mes journées grises. Enfin, comme on le dit, vaut mieux gris pâle que gris foncé! Si chaque personne arrivait à trouver une liste de petits détails insignifiants comme ceux-ci, peut-être que la vie en société serait plus facile? Enfin, spéculation, rêve...le monde est ce qu'il est:le résultat de tous les rêves et de tous les cauchemards mis ensemble et désorganisés...Un jour ce sera votre tour, un jour le mien...un jour tout sera fini et on en riera

dimanche, février 26, 2006

Jours 335 et 336- Changer le monde

Fatigué, creuvé, l'appel de mon lit se fait de plus en plus sentir. C'est fou à quel point mon oreiller peut se faire aguichant dans un moment comme celui-ci. Enfin, disons que les circonstances ont fait en sorte que la nuit d'hier fut particulièrement courte, quoi que particulièrement agréable, c'est un mal pour un bien. De toute façon, au point où j'en suis, j'en suis pas à un détail près. En fait, je suis heureux en ce moment car j'ai eu l'occasion, pour ne pas dire le privilège, de passer la nuit d'hier et une partie de la journée d'aujourd'hui avec ma meilleure amie, occasion qui ne s'était pas présentée à nous depuis bientôt presque deux moi. Le temps passe malheureusement trop rapidement pour que je prenne conscience de tout ce qui peut se passer d'un côté comme de l'autre. Comme j'en ai déjà parlé, la distance qui s'est installée entre nous depuis mon déménagement à Trois-Rivières est bien plus que physique, mais bel et bien psychologique. Nos vis sont séparées, nos intérêts ont changés, nous avons changés. À son meilleur ami elle a substitué de nouvelles personnes, ce que j'ai fait de mon côté également. Dans les faits, ce n'est pas une mauvaise chose, la vie continue quoi! Mais d'un autre côté, je ne peux m'empêcher de me dire que nous avons délibérément mis chacun la main à la pâte, question d'élargir le fossé qui se dressait déjà entre nous. Mais pourtant, hier c'était comme si de rien n'était, à part peut-être du fait que ma mémoire est toujours aussi mauvaise et que je croyais apporter des éléments ''nouveaux'', question d'enrichir nos conversations, mais qu'en bout de ligne je relatais des anecdotes où elle était avec moi...faits cocaces où j'ai eu l'air particulièrement con, rien de plus!

J'ai eu l'occasion de rencontrer ses amis, enfin, mes substitus! Fort sympathique je dois le dire, disons que ça fait différent tout de même. J'ai l'impression que ma vie me convient bien, mais qu'en même temps je manque un peu de folie. C'est sincèrement quelque chose qui me manque, le petit côté impulsif qui surgit au fond de moi, question de narguer mon côté rationnel prédominant. C'est peut-être parce que je tente de le censurer ou simplement parce que je ne me tiens pas avec des personnes avec qui cela serait possible, mais il m'arrive parfois de vouloir m'élancer comme ça, à gauche et à droite, faire n'importe quoi! On dit que chacun de nous possède un enfant qui sommeil en lui. Le mien doit être littéralement dans le coma, sauf qu'hier il a eu l'occasion de se réveiller, de se lever et de se dégourdir quelque peu. Ça fait du bien, ça m'a fait du bien. Il y a des jours comme ça qui devraient s'éterniser encore et encore. Faire un fou de soi n'a jamais tuer quelqu'un, c'est bien quelque chose qu'il faut retenir.

Mais malgré tout ce qui s'est passé, tout le bonheur que j'ai pu ressentir, il reste qu'au fond de moi, ou plutôt au fond de ma tête, mon cerveau continu de tourner. Enfin, tout cela pour dire que pour la première fois aujourd'hui, il y a certaines choses qui me sont apparues comme claires, vraiment claires. Depuis que je suis tout jeune j'ai toujours aimé recevoir de l'attention, c'est plus fort que moi faut croire mais bon, c'est comme ça. Au fond de moi, j'ai en quelque sorte toujours eu un certain désir de faire quelque chose qui ferait que je serais reconnu, apprécié. En cherchant bien, je réalise que tout est intimement lié avec le cheminement de ma vie, mais bon, ce n'est pas pour parler de ça. Tout cela pour dire qu'en moi, j'ai toujours eu une certaine ambition de changer le monde, pas tant par mes actes mais par mes pensées. Je n'ai pas la prétention d'être quelqu'un d'exceptionnel, mais je sais que ce que je vis, je ne suis peut-être pas le seul à le vivre et qu'en écrivant mes réflexions, j'éclairerais peut-être en quelque sorte la route de personnes qui sont plus égarées que moi, ou que j'arriverais peut-être à faire comprendre certaines choses à des gens, faire passer mes idées, m'exprimer comme sur un agora. Cependant, je réalise que le monde change beaucoup plus facilement que je n'arrive à changer le monde. Sentiment d'impuissance une fois de plus. C'est l'un des sentiments les plus désagréables qui soient mais bon, comme on le dit si bien, on fait avec ce qu'on a. De toute façon,c'est pas à coup de chirurgie plastique qu'on en viendra à changer la face du monde...